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 Les saisons me survolent sans me soupçonner.

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2 participants
AuteurMessage
Hirui Shizen
Samourai d'Ame
Samourai d'Ame
Hirui Shizen


Arrivée sur SnS : 14/03/2013
Masculin
Age : 29
Messages : 16

STATISTIQUES RPG

NIVEAU
: 2

EXPERIENCE
:
Les saisons me survolent sans me soupçonner.  9850968116/70Les saisons me survolent sans me soupçonner.  Videv  (16/70)

POINTS DE COMPETENCES
:
Les saisons me survolent sans me soupçonner.  Barrgauche403/403Les saisons me survolent sans me soupçonner.  Videv  (403/403)

Les saisons me survolent sans me soupçonner.  Empty
MessageSujet: Les saisons me survolent sans me soupçonner.    Les saisons me survolent sans me soupçonner.  EmptyVen 22 Mar - 21:59

"Les saisons me survolent sans me soupçonner..."

Rasant les murs de la cité du crime, j'étais une ombre imperceptible et dangereuse. Car j'observais l'homme sous toute ses facettes, je voyais le mal en lui, je voyais sa souffrance, je voyais la pauvreté et la misère en un lieu où tout se trouvait. Quelques femmes à l'apparence immonde vendaient leur corps pour quelques pièces, et quelques ivrognes les malmenaient, publiquement sans que personne n'intervienne. Et je ne pouvais pas sortir de l'ombre, car je ne voulais pas exister. Je m'extasiais face à la souffrance de cette pourriture qui infestait le monde: vendeurs d'armes, scientifiques véreux et médecins illégaux, revendeurs de drogue, de contrefaçon et d'objets volés... Au marché noir, tout se trouvait, tout s'observait. Assassinat, trafic, expériences, informations, rien n'était épargné, et à condition d'y mettre le prix, tout s'obtenait. Entendant les hurlements de ces pauvres chiennes molestées, ma morale me dicta de les aider, mais mon dégoût face à ces créatures me poussait à les laisser souffrir quelques instants encore, avant quelques honnêtes gens ne leur viennent en aide.

On disait du marché noir que quelques hommes en étaient à la tête, mais la majeure partie des rumeurs qui circulaient demeuraient fausse. Alors j'errais, sans but précis sinon celui d'apprendre et d'étudier le comportement de l'homme, immondice vivant parmi les immondices, au sein d'une ville lamentablement délaissée. De nombreux quartiers étaient tombés dans l'oubli au profit d'un dictateur qui n'était pas capable de démanteler ce réseau "criminel". Le marché noir n'était pas réellement un endroit fixe, il se déplaçait, il rongeait la cité de l'intérieur pour la survivance du crime et du complot. Je me fondais dans le décors, et ma présence paraissait irréelle en ces lieux, si bien que, sitôt que l'on me voyait, l'on m'oubliait déjà. Et lorsque j'allais à la rencontre d'un individu qui m'était inconnu, celui-ci demeurait très souvent captivé par ce mystère et cette aura que je laissais échapper. D'une cadence rapide, je marchais dans l'ombre, sans me faire remarquer, en direction d'un revendeur de drogue que j'observais depuis un temps. Son crime, à mes yeux était simple: on ne vendait pas la mort, on la donnait, qui plus est rapidement. Un petit homme à l'air désenchanté. Lorsqu'on l'écoutait parler, on apprenait que sa fille unique avait quitté ce monde à cause de la maladie. Il disait si souvent que rien ne le retenait plus en ce monde et moi, en tant qu'homme de bonté, me devait de guider les âmes égarées vers un meilleur chemin.

-J'aurais grand besoin d'une importante quantité de drogue... Et d'armes, par la même occasion. Peut-être pourrions-nous... Discuter ensemble ? lui glissais-je à l'oreille, discrètement afin que personne ne puisse entendre. D'un signe de tête, il me fit signe de me rendre dans la taverne, boutique délabrée dont la devanture représentait un crâne humain brisé. *Pas très original comme lieu pour une entrevue telle que celle-ci... Si l'armée d'Ame décidait de faire une petite visite surprise, alors c'est la boutique entière qui se ferait arrêter...* me dis-je, avant de me diriger vers la porte. Assis sur une table, j'attendais la venue du revendeur en sirotant un saké. Ce dernier allait sûrement bientôt arriver, et ce temps de décalage entre ma venue et la sienne était nécessaire, afin de ne pas éveiller de soupçon fasse à l'éventuelle présence des autorités d'Ame dans ces quartiers mal fréquentés. Bien qu'ils n'osaient pas vraiment s'y aventurer, il était possible que quelques hommes soient "infiltrés" ou simplement de passage. Et mon "invité" arrivait, sans attirer l'attention sur lui. Il était mon jouet, celui qui me servirait très bientôt de divertissement. Il était l'un des leaders du trafic de drogue d'Ame, et je ne comptais pas l'éliminer... Je comptais simplement lui faire revivre ses belles journées d'antan, faire revivre quelques instants sa fille et son bonheur passés. Ce n'était pas tant la force, l'agressivité, ou les armes qui tuaient: parfois les mots étaient bien plus violents, et apportaient néant et désespoir.

-Bien, maintenant nous pouvons discuter. Vous avez bien fait de me choisir, je suis le meilleur fournisseur d'Ame, maintenant que la plupart des revendeurs travaillent pour moi. Tu ne trouveras pas meilleure qualité... me dit-il à voix basse, sur un ton tout de même fier.

-Alors nous ferons affaire. Que diriez-vous de discuter de nos arrangements autour d'un saké ? Je n'aime pas être seul à boire...

Acceptant ma proposition, nous buvions tous deux sans dire mots pendant quelques minutes. Il m'observais sans méfiance, mon long manteau noir à capuchon me donnant sans doute une sorte d'image de "rôdeur". Et c'est exactement ce que j'espérais. Lui, commençait à me parler d'Ame, de son injustice, de son despote incompétent et de la misère dans laquelle était plongée la ville. Lui, qui participait presque autant que le dictateur à la décadence de la cité, en revendant la mort, ne faisait que cracher dans le dos d'un village déjà bien sali, et que plus rien ne pouvait sauver mis à part le renversement de tout ce qui était en place. Son idéologie, cependant, ne coïncidait pas avec la mienne. Trop simpliste et pessimiste, il considérait que toutes causes étaient perdues et que le marché du crime était le seul qui avait sa place, et permettait de compenser la misère présente en ces lieux, incorporée et soudée à eux comme le vice l'était à mon âme. Après quelques saké, il avait la parole facile, et avait déjà oublié le sujet de notre entrevue.

Tout semblant s'assombrir sous mes yeux: A travers les quelques fenêtres de l'auberge, nous pouvions voir le soleil se coucher, et l'obscurité recouvrir nos cieux. Les lumières étaient faibles, quelques bougies et lampes à huile dispersées de manière inégale dans la salle principale, et le bruit s'intensifiait autour de nous, devenant sourd. Les paroles proférées par les quelques ivrognes de l'échoppe étaient inaudibles, imperceptibles. Durant notre conversation, je n'avais presque dis mot. Je ne faisais que poser quelques questions, très courtes et mystérieuse, pour me rapprocher, peu à peu du point crucial de mon jeu. Sans qu'il ne s'en doute, j'avais brisé les barrières de son faible esprit, et pénétré ses plus sombres facettes. Il me parla, encore et encore de politique et cracha ses préjugés et sa piètre idéologie sans même se rendre compte que plus il parlait, plus l'étau se resserrait.

-Dîtes-moi... Si vous devriez revivre un jour, lequel serait-ce ? Demandais-je, sur un ton à la fois doux et à la fois incroyablement sombre. Il baissa les yeux, semblant fixer un point sur la table. Mais il était égaré. Il connaissais la réponse, et n'osais prononcer les quelques mots que j'attendais de lui. Il essaya plusieurs fois de parler, sans y parvenir. Après quelques longues secondes d'un lourd silence, il se lança.

Le silence se fit dans la taverne qui commençait à se vider.

-Un jour, après que ma fille ne soit rentrée de l'école, elle m'avoua qu'elle avait un "amoureux". Elle avait juste neuf ans. Et elle remarqua très vite que j'étais jaloux, car j'étais un père très possessif et aimant envers elle. A cette époque, je n'étais pas le même qu'aujourd'hui. J'étais honnête, non pas pour moi, mais pour ma famille. Ma femme était décédée depuis plusieurs années déjà, et je n'avais plus que mon unique enfant. face à ma jalousie, elle me regarda dans les yeux et me dit "Mais je n'aimerai jamais plus un autre homme que mon papa". Et ces mots me réchauffèrent le coeur. Je ne menais pas une vie facile, car je travaillais dur pour lui offrir la vie qu'elle méritait. Et pourtant, en quelques secondes, elle avait l'art de me faire oublier la mort et le néant, la peine et l'épuisement. La regardant dans les yeux, je lui demandai le nom de ce fameux garçon. "Il n'a pas de nom", me répondit-elle. "Je suis sûr qu'il en a un", lui dis-je. "Alors s'il n'a pas de nom, c'est qu'il n'existe pas !". "On est pas obligé d'avoir un nom pour exister." répliqua-t-elle. " Et là, bah je savais plus quoi dire... Elle avait raison. Sacrément douée pour me remballer à son âge, la gamine. Elle ne voulait pas me donner le nom de son petit copain, et je savais qu'elle ne renoncerai pas. Alors j'ai laissé couler. Et toute la soirée, je l'ai aidée à faire ses devoirs. Avant de la voir s'endormir sur son lit. Et la dernière image que j'eu d'elle ce soir là, était celle d'un ange plongé dans le sommeil.

Marquant une courte pause, le regard nostalgique et heureux, il repris:

-Oui, si je devais revivre un jour, ce serait celui-ci.

Sans le regarder, je restais silencieux. Et ce silence dura. Il n'y avait plus grand monde dans l'auberge, et la nuit était noire.

-Vous allez retourner dans la rue. Vous regarderez les gens. Rien ne sera plus triste que vous. Rien ne sera plus pathétique. lui dis-je, avant de continuer à parler lorsque je vis son regard égaré. Venez, j'ai quelque chose à vous montrer, lui dis-je alors que nos deux verres, remplis à plusieurs reprises durant la discussion étaient vides.

-Où allons-nous ? me demanda-t-il, sans méfiance mais visiblement troublé par notre entrevue et ma soudaine proposition.

-Non loin d'ici, ne vous inquiétez pas, assurai-je d'un ton ferme et rassurant.

Nous marchâmes quelques minutes dans les sombres et dangereuses rues d'Ame. Ce soir, nul astre n'était visible. Ni la somptueuse Lune, ni les divines étoiles qui éclairaient autrefois les chemins sinueux de mes voyages et vagabondages. Ce soir, la lumière et l'espérance semblaient nous avoir abandonnés. Seuls demeuraient le souvenir, l'obscure réminiscence, l'insoutenable solitude dans laquelle nous nous étions enfermés. Ce soir était celui de la misère, et ne nous offrirait nulle satisfaction de plus que celle d'y avoir survécu. Nous arrivâmes devant une maison en ruine. Je lui fis signe de s'arrêter, lui disant que nous étions arrivés. Il semblait se demander où nous étions, mais ne posa pas la question. Car peu à peu, tout devenait clair dans son esprit. Lui montrant l'entrée principale, sans porte, il avança de quelques pas, lentement, avant de pénétrer dans une demeure anciennement habitée par un père et sa fille. Demeure laissée à l'abandon suite au décès de la jeune enfant. Demeure maudite, lieu de supplications et de tourmentes.

-Et si je vous disais qu'il y avais bien un moyen, de revivre cette journée...

Quelques sombres paroles s'échappèrent de ma bouche. Quelques mots puissants. Pouvant pousser au désespoir, au néant. Et parfois même, à la mort. Et l'ombre, déguisée en rôdeur poursuivis son chemin... Pour rappeler aux hommes qu'ils n'échappaient pas à la mort. Ni au souvenir. Ni même à la tourmente.

Ce monde ne durera qu'un temps. Et c'est dans ce temps, que nous, poussières parmi les poussières vivons, agissons, et mourrons. Mais tout cela n'a absolument aucune conséquence. Tout cela n'est rien.


Dernière édition par Hirui Shizen le Sam 23 Mar - 15:58, édité 2 fois
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Shūya Humei
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Shūya Humei


Arrivée sur SnS : 14/03/2013
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STATISTIQUES RPG

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POINTS DE COMPETENCES
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MessageSujet: Re: Les saisons me survolent sans me soupçonner.    Les saisons me survolent sans me soupçonner.  EmptySam 23 Mar - 15:33


VALIDATION ET REMISE D'XP

Commentaire: Tout d'abord niveau présentation le codage est parfait, mais ta typo est vraiment un peu petite ce qui ne facilite pas la lecture. Ensuite pour le rp même, j'ai apprécié ton style d'écriture. Néanmoins si j'ai bien un conseil à te donner c'est surement d'éviter de trop étoffer ou même étouffer tes rps avec de longues phrases sur l'humanité ou autre. En gros il faudrait plus rentrer dans le vif du sujet à certains moments. Pour l'originalité je dirai que c'est pas mal, le rp est structuré, cependant la fin est quand même un peu prévisible ce qui est dommage. Enfin pour l'orthographe j'ai vu très peu de fautes au début et un peu plus sur la fin, comme des oublis de mots "Durant notre conversation, je n'avais presque dis mot." ou des oublis de pluriels "Je ne faisais que poser quelques questions, très courtes et mystérieuse"

Notation
Respect de la langue, grammaire, orthographe : 1.5/2
Présentation, clarté, structure du post : 0.5/1
Intérêt, originalité, action : 1/2

RP validé avec +3 d'xp. Il ne s'agit ni d'un entrainment, ni d'un combat, ni même d'une mission. En sommes, ces 3 d'xp te donnent également 3 points de compétences.


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